Présentation

Habiter le monde :

Si nous considérons l’histoire humaine, elle n’est qu’une succession de formes sociales qui tentaient d’habiter le monde soit dans le but préserver les équilibres qui garantissent la vie, soit dans celui de développer les richesses. C’est la deuxième forme qui l’a emporté sur toutes les autres depuis 10 000 ans ; depuis le néolithique.

Nous nous sommes rencontrés parce que chacune et chacun d’entre-nous étaient curieux et soucieux du monde qui venait.  Nous étions conscients du chemin malheureux que prenait le monde. Et c’est ce souci qui nous a permis de nous rencontrer.

Fondamentalement, l’initiative Terra Nostra est une expérience humaine qui a l’ambition de réconcilier individualité et collectivité. L’initiative est essentiellement humaine, autour d’un rêve commun : se constituer en éco hameau pour faire le choix d’une réalité partagée, en lien avec la glaise. Sortir du statut « hors-sol » pour renouer avec le vivant. Notre aventure – puisque c’en est une – repose sur l’arrangement ; arrangement entre les générations, entre les visions du monde, entre les cultures, entre les croyances. Ce sont ces arrangements qui sont favorables à la pérennité des relations humaines, parce qu’ils inventent les instances de médiation de façon autonome ; décider, faire, penser ensemble. Une réalité touchant à l’habitat, l’alimentation, l’énergie, l’eau. Il nous semble que la recherche d’autonomie sous forme d’un village, à l’échelle d’une commune, soit une des réponses souhaitables aux situations périlleuses qui sont et s’annoncent. Certains parlent de résilience, d’autres de résistance mais peu importe en réalité sinon l’adéquation heureuse entre des femmes, des hommes et leurs environnements. Terra Nostra est mise au défi d’expérimenter des formes relationnelles inscrites dans la valeur de l’échange, dans l’observation, l’écoute et l’action. Nous savons où nous voulons aller, nous ne saurons comment, qu’au fur et à mesure de nos pas individuels et de nos avancées collectives. Nous plantons nos vies entre des finalités invariantes aux moyens mouvants et c’est sans doute un art qu’il nous faudra apprendre dans l’amitié, l’amour, l’empathie, la compassion, la parole bienveillante, la confiance mutuelle, le soin de l’un par et pour l’autre.

Si la finalité de Terra Nostra est l’autonomie du village et de ses habitants, les moyens d’y parvenir peuvent varier en fonction des circonstances de tous ordres, ce qui signifie qu’il conviendra d’être agiles collectivement. Toutefois, nos constats sur l’environnement sont évidents, et nous pouvons déjà tracer les trois lignes de force qui nous guideront dans les prochaines années :

Expérimentation, Préservation, Valorisation.

Le lieu de l’utopie :

Nous avions décidé que notre aventure se déroulerait en France métropolitaine ; mais où ? Nous avons identifié tous les critères qui nous paraissaient importants pour établir un choix : climat et perspectives climatiques (précipitions, sécheresse…), proximité de grandes exploitations « glyphosatées », proximité de centrales nucléaires, altitude, … sans oublier un prix du foncier abordable.

Nous nous sommes prêté à un jeu … de carte.
Nous avons étudié les cartes géographiques traitant des risques que nous souhaitons éviter ainsi que les cartes climatiques et foncières.

Un tour de passe-passe plus tard, les conclusions de cette étude ont mis en évidence que le Limousin et plus particulièrement le sud de la Haute-Vienne ainsi que l’ouest de la Corrèze était les seuls endroits en France 100% compatible avec nos exigences. Le reste n’est qu’une suite de coïncidences plutôt heureuses pour qu’au final, le Poulier de Saint Bazile voit arriver l’équipage Terra Nostra en janvier 2020.

Les équipiers :

Il y eut un groupe initial qui s’accorda sur les finalités de l’aventure, qui sélectionna les territoires les plus appropriés, qui commença à créer un réseau pour préparer l’accueil du projet et de ses porteurs, qui noua des relations avec les municipalités, les associations, etc…

Les personnes passent et d’autres restent puis d’autre encore arrivent, ce qui nous importe, c’est que le projet soit insensible aux changements.

Aujourd’hui le village compte 5 personnes.

DOROTHÉE

JEAN-PASCAL

SYLVIE

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CÉLINE

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ÉRIC